Après la réunion avec Clementine Autain

Texte de l’invitation

Un projet en commun « Notre projet de société consiste à soutenir la
coopération (et non la concurrence), le développement et la gestion publique des services publics (contre les multinationales), une économie sociale (et non l’économie capitaliste) en réponse aux besoins humains (et non à ceux des spéculateurs), les droits fondamentaux (et non la méritocratie), la démocratie et la participation citoyenne (et non l’autoritarisme ou le
despotisme), la préservation de l’environnement (et non le productivisme), la possibilité pour chacun de choisir sa vie grâce notamment à l’école, à la culture, à l’éducation populaire (…), le progrès social (grâce par exemple à la recherche publique, à la politique)…

Ce projet de société est porté à gauche par des camps dispersés. Nous le regrettons car cela fait en premier lieu le jeu de la droite, et décrédibilise la
possibilité d’une alternative de gauche. Malgré les difficultés nous sommes nombreux à poursuivre notre engagement pour le rassemblement de forces et d’organisations politiques dont nous reconnaissons les nuances et les différences, que nous respectons. Mais nous ne considérons pas ces différences assez significatives pour justifier des divisions qui favorisent les renoncements ou la droite au moment des scrutins électoraux. Pas dans le contexte actuel, pas dans une situation de crise, qui est à la fois tout autant désespérante qu’elle est une formidable opportunité de démontrer que les doctrines économiques et
sociales des libéraux sont dangereuses et inefficaces « en vrai », bien au-delà des idéologies.

Nous, militants d’une gauche qui se veut sans ambiguïté « de gauche », proposons d’échanger de manière constructive, et de réfléchir ensemble à
nos responsabilités vis-à-vis du mouvement social qui s’exprime massivement dans les manifestations depuis ce début d’année 2009.

Pour ouvrir une série de rencontres thématiques dans le cadre des élections régionales à venir, nous invitons chacun-e se reconnaissant ou s’interrogeant sur cette volonté de rassemblement, conditionnée nécessairement par
des discussions franches et ouvertes, à venir en débattre le 5 mai prochain à la Brasserie la Grande Bourse à Nîmes. »

Avec la participation de :

Pietro Truddaiu (membre du PCF), Georges Pons (membre du NPA), Silvain Pastor (Conseiller régional Les Verts), Geneviève Blanc (Gauche Alternative), Françoise Guyot (membre du Parti de gauche), Janie Arnéguy (Les Alternatifs)

et Denis Ballini (Rassembler la gauche en Uzège), Alain Fabre Pujol (ancien député du gard), Philippe Gasser (responsable syndical), Jean-Pierre Bonutto, Nadja Flank (appel de Politis), Jany Guillaud, Dominique Herman (La Fédération) …

Déroulement

C’était une première que de se rencontrer ailleurs que dans la rue.

Pour le coup la plupart des interventions ont consisté en une présentation personnelle et des organisations.

C’est utile, c’est ce qu’on fait généralement au démarrage d’une session de formation mais dans le temps imparti ça ne laissait pas beaucoup de place pour le dialogue.

L’intervention de Clémentine Autain (moins engluée dans des enjeux identitaires locaux ?) a échappé à ce travers en ouvrant notamment sur le nécessaire dépassement de la forme parti et l’importance du débat idéologique en intégrant les apports marxistes ou marxiens et les apports de l’écologie politique. Elle a également rappelé ces moments de la préparation des présidentielles ou personne ne savait plus qui était de quelle organisation lorsqu’il s’agissait d’élaborer le projet commun.

Il est dommage qu’une partie du public soit partie au moment du débat avec la salle.
 Durée ?
 Approche de la politique comme spectacle ?
 Lassitude de ces débats où les interventions de la salle ne visent qu’à affirmer une identité de vue tel ou tel des participants à la tribune ?

On déplorera qu’il n’y ait pas eu de temps pour enclencher le départ de projets communs.

AMHA [1], la gauche, la Fédération, les Alternatifs devraient se concevoir comme des espaces de projets se recoupant plus ou moins.

Pour la gauche gardoise dans son ensemble, au moins deux projets à court terme aurait pu être envisagés ou discutés :
 Une candidature commune aux élections cantonales d’Anduze.
 Se doter d’un espace commun permanent pour les réunions et manifestations idélogiques de toutes sortes.

En effet, malgré l’excellent accueil que nous avons reçu à la Grande Bourse, Nîmes manque cruellement d’un véritable lieu de réunion et d’expression (entre bars et Parnasse !).